Nos énergies

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Nos énergies

Le salon SOLUTRANS s’est tenu du 16 au 20 novembre à Lyon. L’occasion pour de très nombreux professionnels du transport d’aller à la rencontre de leurs fournisseurs. Et d’en revenir soit avec beaucoup d’idées, soit avec beaucoup de questions.

Notamment sur la transition énergétique. Les consignes sont claires, il faut faire de l’électrique.

D’ailleurs le Ministre est passé vendredi pour annoncer le lancement de deux appels à projets d’un montant total de 115 millions d’euros en ce sens.
Mais certains professionnels se grattent la tête. L’un nous explique qu’en partant de Nice, il peut aller à Martigues à condition qu’il ne fasse ni trop chaud, ni trop froid et qu’il ne pleuve pas, mais que sauf à trouver une borne électrique rapide qui recharge 80% en 45 minutes (100% en 2 heures), toutes ses tournées sont désorganisées.

Son confrère, lui, évoque le XTL (gazole paraffinique de synthèse) qui n’exige ni changement de camion ni de cuve. En plus c’est vertueux car c’est produit à partir de déchets. Un troisième est un inconditionnel du GNV, mais constate que le prix du gaz s’est considérablement renchéri depuis le début de l’année et met à mal le modèle économique. Le dernier a choisi le B100 (dérivé du colza) mais déplore qu’il ne soit pas éligible à la vignette Crit’air 1.

Bref, à quelques-uns, on est en plein dans le débat qui agite toute une profession. Et au final toute la société. Si l’on résume, tout le monde est d’accord pour trouver des alternatives au diesel mais il est assez difficile de s’engager dans des investissements ou des choix dont on soit sûr de la pérennité.

« De toutes façons, si je commande un camion aujourd’hui, on m’a dit que je ne serai pas livré avant début 2023 ! ». Ah parce qu’il y a ça aussi, des délais de livraison à rallonge… En espérant d’ailleurs qu’ils seront livrés avec tout l’électronique requis, si la pénurie de semi-conducteurs s’est résorbée d’ici là.

Au-delà de ces discussions enflammées, un stand à Solutrans, c’est l’occasion de rencontrer les adhérents et des non-adhérents… (comment est-ce possible de ne pas être adhérent de la FNTR ?). De traiter tous les sujets professionnels, et surtout d’avoir plaisir à se revoir tout simplement.

Presque tous les représentants de nos régions sont venus épauler l’équipe du Siège qui est restée toute la semaine : Vanessa Ibarlucea, Gilles Botineau et Katia Bonnet. D’autres, comme moi, sont passés plus brièvement.

Avec les autres organisations professionnelles du transport routier de marchandises, nous fûmes honorés par la Fédération de la Carrosserie, organisatrice de ce rendez-vous incontournable, du prix de « l’homme de l’année de la filière » (et la femme alors ?) lors d’une grandiose soirée de gala. Une belle reconnaissance à l’ensemble des transporteurs qui ont tenu le pays à bout de bras et de roues lors de la crise sanitaire et du premier confinement.

Et à la fin de la soirée, on a chanté du Johnny Hallyday (si ! si !) avec l’artiste Jean-Baptiste Guégan et ses musiciens de folie. Le groupe a littéralement « allumé le feu ».  Du commercial au « big boss », tous étaient devenus des groupies.

En voyant ce spectacle, on s’est dit alors la seule énergie qui vaille, la plus sûre et la plus pérenne, c’est celle qui nous anime tous, lors de ces moments mémorables et… tout le temps en fait.

Florence Berthelot

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