Message du Président aux adhérents

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Message du Président aux adhérents

Chers adhérents, chers collègues, chers amis,

 

Cette année devait être celle de notre 75ème Congrès. Un temps fort pour notre Fédération que nous avons préféré annuler compte tenu de la crise sanitaire. L’actualité de ces derniers jours nous conforte dans cette décision.

Nous avons donc tenu notre Assemblée Fédérale hier en visio-conférence. 

2020 sera une année dont nous nous souviendrons longtemps, pas forcément pour de bonnes raisons. Nous avons passé notre temps à relever de nombreux défis tant dans nos entreprises que dans notre activité fédérale.

L’avenir économique reste très incertain. Beaucoup d’entre vous ont été en arrêt partiel ou total, d’autres n’ont cessé de travailler. Aujourd’hui, même si certains connaissent un regain d’activité, les marchés continuent d’être sensiblement désorganisés. Nous entrons en période de négociations tarifaires et nos clients exercent des pressions sur les prix à la baisse. Malgré les services rendus, malgré toutes les solutions que nous avons trouvées et que nous trouvons encore pour satisfaire leurs exigences, de plus en plus élevées.

A nous de faire preuve aussi de discernement. En cette période, n’ajoutons pas de la surcapacité à la surcapacité, mais sachons nous orienter vers les marchés et les contrats qui apportent la juste rémunération du service que nous rendons.

Malgré notre engagement sans faille pendant le confinement, nous n’avons bénéficié d’aucune mesure d’aide dédiée dans le plan de relance. La mémoire des pouvoirs publics est bien courte. Au contraire, les mesures issues de la Convention citoyenne pour le climat nous laissaient présager une nouvelle hausse de notre fiscalité.
C’était sans compter sur notre mobilisation et l’affirmation très ferme de notre opposition catégorique à toute mesure venant alourdir la fiscalité des entreprises. Un message que nous avons martelé aussi bien au niveau régional que national.   

Aujourd’hui, grâce à nos efforts, nous pouvons dire que ce danger semble s’éloigner. Le Projet de Loi de Finances 2021 ne prévoit rien de tel. Notre dernier rendez-vous avec le Ministre des Transports nous permet d’être rassurés sur ce point. Mais nous restons vigilants car il pourrait y avoir des amendements défavorables sous la forte pression des organisations écologistes.

La loi transposant les propositions de la convention citoyenne est attendue pour novembre. Et je tiens à rappeler les principes qui sous-tendent nos positions :

  • Il faut arrêter de faire croire aux Français que la réduction des GES dans notre secteur se fera en réduisant le nombre de camions. Même si on double la part du ferroviaire ou du fluvial, nous resterons toujours dans dix ans le mode majoritaire à près de 80%.
  • Il faut arrêter d’opposer les modes. Ils sont complémentaires et quoiqu’on en dise tout commence et tout finit par un camion. Nous sommes les premiers clients du transport combiné.
  • La clé pour la transition énergétique dans notre secteur ce sont des véhicules propres. A condition qu’ils existent. On ne peut pas envisager de pénaliser les transporteurs s’ils ne disposent pas de la part des constructeurs d’une production massive de ces nouveaux véhicules (qui aujourd’hui ne sont que des prototypes) et de la part des énergéticiens d’un déploiement tout aussi massif de stations d’avitaillement ou de rechargement.
  • Ces véhicules seront plus chers et il faut aider les opérateurs à investir.
  • La France n’est pas une île, il faut raisonner à l’échelle européenne et non pas de manière franco-française.
  • Une politique des transports se bâtit sur un temps long et non pas à court terme.
  • Il faut faire preuve de réalisme et de pragmatisme et non pas d’idéologie.

Nous allons retravailler avec le Ministère sur le contrat de transition énergétique qui nous garantira une stabilité fiscale sur le gazole jusqu’en 2022 et nous permettra d’appréhender ces sujets dans une logique de filière avec les constructeurs et les énergéticiens. La signature doit intervenir en novembre.

Cette crise nous amène à nous réinventer, dans nos entreprises, dans notre Fédération et je n’ai aucun doute sur la manière dont nous allons, chacun à notre niveau, relever les nombreux défis qui nous attendent.

Je tiens à souligner le travail réalisé par notre Fédération pour valoriser la profession et sensibiliser les décideurs, les médias ainsi que le grand public au service que nous rendons tous les jours aux Français.

Nous avons mené une première campagne de communication au printemps sous le slogan historique de la Fédération « Si vous l’avez, c’est qu’un camion vous l’a apporté ! ». Un dispositif qui a permis de toucher 15 millions d’auditeurs à la radio et généré 5 millions de vues sur les médias digitaux et sur les réseaux sociaux. Nous avons ensuite déployé ce dispositif sur nos véhicules avec la distribution de 30 000 autocollants. Cette campagne doit s’inscrire dans le temps et nous aurons à cœur de la pérenniser dans les mois à venir.

Je tiens enfin à saluer la mobilisation qui a été la vôtre lors de la première édition de la Semaine Nationale du Transport Routier de Marchandises qui, en dépit de la crise sanitaire, a été un vrai et beau succès. Pas moins de 40 visites d’entreprises ont été réalisées, lesquelles ont rassemblé plus d’une centaine de politiques et institutionnels. Un temps fort de pédagogie et de partage qui doit contribuer, petit à petit, à faire évoluer le regard sur notre profession. 

Tout ce que je peux nous souhaiter enfin, c’est d’être d’abord en bonne santé aussi bien sur le plan personnel que dans votre activité professionnelle.

Restons solidaires et unis.

Nous allons faire front ensemble.

Au plaisir de vous retrouver,

A très bientôt et bon courage à tous.

 

Jean Christophe PIC, Président de la FNTR

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