Interview de Christophe Martin, Directeur Général Renault Trucks France

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Interview de Renault Trucks

Dans le contexte actuel de crise de l’énergie, comment abordez-vous cette rentrée ?

Nous abordons cette rentrée avec détermination et avec la volonté d’accélérer notre transformation vers un transport décarboné.
Mais nous l’abordons également avec vigilance dans une situation économique difficile marquée par l’inflation.

Le contexte de tension sur l’énergie ne remet pas en cause nos choix pour l’avenir et nous poursuivons nos efforts de déploiement de nos offres 100 % électriques, qui sont la voie à suivre pour un transport décarboné. La pertinence du passage à la mobilité électrique doit s'apprécier sur plusieurs années et les augmentations de prix de recharges, tant qu'elles restent maîtrisées ne renversent pas la logique économique du passage à l'électrique.

A l’échelle de l’entreprise, nous poursuivons nos efforts de rationalisation et préservation des ressources (énergie, eau, etc.).

Quels seront les temps forts pour Renault Trucks dans les mois, les années à venir ?

De manière générale, nous restons fortement engagés dans la décarbonation du transport routier de marchandises, avec une stratégie fondée sur trois piliers : la haute efficacité énergétique de nos véhicules d’une part et la mobilité électrique et l’économie circulaire d’autre part.

En matière d’électromobilité, nous avons déployé une offre qui repose tout autant sur une gamme de camions électriques éprouvée, que sur un accompagnement complet de nos clients dans leur transition énergétique, depuis leur projet d’acquisition jusqu’au suivi de l’exploitation de leurs véhicules. Nous lançons cette année la commercialisation de nouveaux modèles de poids lourds électriques destinés au transport régional et à la construction urbaine, et un complément d’offre destiné à la logistique urbaine. Nous entendons réaliser 50 % de nos volumes de ventes en électrique en 2030 et, en 2040, 100 % des véhicules que nous commercialiserons seront neutres en carbone.

Nous investissons également largement dans l’économie circulaire avec deux ambitions fortes : garantir la qualité et la durabilité de nos camions et réduire nos émissions carbone. L’année dernière, le taux de camions régénérés dans nos centres de véhicules d’occasion ou reconvertis dans notre usine dédiée – la Used Trucks Factory à Bourg-en-Bresse – a atteint 6 % des camions d’occasion que nous avons vendus. Et nous poursuivons nos investissements, nous venons par exemple d’annoncer l’ouverture de la Used Parts Factory, une usine implantée au cœur de notre site industriel de Vénissieux, dédiée au recyclage des camions et à la revalorisation des pièces et matières premières qui le composent.

Vous serez présents au 76ème Congrès de la FNTR, plus précisément en tant que sponsor premium. En quoi ce partenariat historique avec la Fédération est-il nécessaire selon vous ?

La FNTR est une organisation majeure en France, avec un poids important au niveau européen.
Au fil des années, nous avons noué un véritable partenariat, nourri d’échanges réguliers et structurés, qui permettent d’œuvrer conjointement aux progrès de la filière, à défendre ses intérêts : participer à une meilleure compréhension de ses contraintes, ses enjeux, ou encore lutter contre les idées reçues.

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