Drive To Zero : retour sur les conférences auxquelles la FNTR a participé
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Par ses différents travaux, la FNTR soutient la nécessité d’agir sur le verdissement des flottes, en s’appuyant sur un mix énergétique adapté aux différentes catégories de véhicules et d’usages, mais aussi du fret. Elle défend transition énergétique adaptée aux réalités du secteur et aux enjeux économiques des entreprises.
Lors de l’atelier « Avitaillement en énergies des professionnels en zone urbaine : enjeux et recommandations », le CTLUD Acteurs Économiques a présenté ses recommandations pour un avitaillement énergétique viable et pragmatique des professionnels de la logistique urbaine.
La FNTR, membre du CTLUD, et représentée par Jean-Christophe Goux, délégué à l’Action professionnelle, a ainsi pu revenir sur les priorités du secteur en la matière : maintenir les véhicules Crit’Air 2 en ZFE, faciliter l’accès au foncier pour les stations multi-énergies, sécuriser les prix de recharge électrique et encourager les infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE) partagées et soutenir fiscalement les investissements professionnels dans la recharge. Une politique publique stable et lisible est essentielle pour accélérer la transition sans pénaliser l’activité.
Autre temps fort pour la Fédération, l’intervention d’Erwan Celerier, délégué aux Affaires Techniques, à l’Environnement et à l’Innovation de la FNTR, durant l’atelier « Quelle place pour le BioGNV dans la décarbonation des transports ? » Il a ainsi pu porter deux messages majeurs :
- Pour répondre aux différents usages et spécificités du secteur, le verdissement du transport devra reposer sur plusieurs solutions alternatives au diesel : électrique à batteries, hydrogène, carburants liquides bas carbone et BioGNV.
- Le BioGNV est une alternative mature qui joue un rôle crucial dans le mix énergétique, en particulier à une période où d'autres solutions ne sont pas encore prêtes à répondre à l'ensemble des besoins des transporteurs.
Lors de la plénière « Véhicules lourds et camions … seront-ils déjà tous électriques ? », il a été souligné que les transporteurs sont pleinement engagés depuis de nombreuses années à travers différentes démarches (engagement dans des programmes de certificats d'économie d'énergie, écoconduite, renouvellement des flottes).
L'électrique à batterie constitue l'une des 4 solutions alternatives au diesel pour contribuer au verdissement des flottes. C'est une solution intéressante, performante en matière de réduction de CO₂ à l'échappement, mais à date insuffisante pour répondre à l'ensemble des besoins des transporteurs.
Erwan Celerier a indiqué que l'un des principaux freins à l'électrique est son financement. Le coût d'acquisition des véhicules est 3 fois supérieur à celui d'un thermique diesel. De plus, il faut investir dans une infrastructure de recharge. Or, la capacité d'endettement des transporteurs est limitée et ne permet pas de supporter le triplement de la charge d'investissement. Les mécanismes actuels ne permettent pas de répondre à la problématique du financement de manière efficace. Le financement de la décarbonation du secteur ne doit donc pas reposer uniquement sur les transporteurs : les chargeurs et clients devront y contribuer également.