Cliffhanger
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Promis on a cherché partout un terme français pour traduire ce mot. Il n’y en a pas. Un cliffhanger c’est quand le dernier épisode d’une saison de série laisse un suspense sur une situation dont on ne connaîtra le dénouement que lors de la saison suivante (soit généralement plusieurs mois plus tard).
Le premier cliffhanger célèbre est celui du feuilleton « Dallas » (« ton univers impitoyaaableuh ») où on a tiré sur le personnage principal, J.R Ewing. Mort pas mort ? Pendant tout un été, les spéculations sont allées bon train. Divulgâchage (traduction du mot anglais spoiler) : il était blessé seulement.
Un autre terrible cliffhanger est celui du dernier épisode de la saison 2 de « X files » intitulé « Anasazi » où on nous laisse sur notre faim après qu’une explosion a fait disparaître l’agent Mulder. Mort pas mort ? Pour l’avoir vécu en direct à l’époque, on en aurait cassé le téléviseur. Divulgâchage : il était blessé seulement.
Mais la série qui s’en fait une marque de fabrique est réellement « Game of Thrones » (Le Trône de fer) dont toutes les saisons se terminent par un suspense quasi insoutenable. Dont la mort du héros Jon Snow en fin de saison 5. Mort pas mort ? Devinez…Raté. Lui il est ressuscité.
Alors que FNTRHebdo va faire une trêve estivale de quelques semaines, n’aurait-on pas l’impression d’être au milieu d’un cliffhanger ?
N’était-ce pas un peu le descriptif du plan annoncé par le Premier ministre le 15 juillet ? Toute une série d’annonces et de rendez-vous en septembre.
Depuis le débat public est agité de spéculations, d’hypothèses.
A quelle sauce fiscale allons-nous être mangés ? La rentrée va-t-elle être sportive socialement ? L’activité va-t-elle s’améliorer ? Si sur ce dernier aspect, on est pressé de connaître la suite et si possible favorable, pour les deux autres, on serait plus à se dire que rien ne presse. Car on connaît déjà la réponse surtout.
Tout le début de l’année a été marqué par des recherches de financement. Dans ces pages, nous avons régulièrement pesté contre une démarche qui n’amène pas l’État à faire des économies. C’est assez disputé.
Mais quand on voit que dans le projet de budget, les dépenses de l’Etat vont encore augmenter de 29 milliards, on se dit qu’il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond. Ah mais nous dit-on cela aurait dû être 70 milliards. On fait des économies ! Non. Chez nous ça s’appelle « on dépense moins que prévu ».
On aurait préféré qu’il y ait une vraie vision, des mesures exemplaires d’économies. On peut toujours attendre.
C’est la loi des séries.
To be continued…
Florence Berthelot