L’ensemble des indicateurs du secteur se dégradent - Conjoncture du transport routier de marchandises (TRM) - 1er trimestre 2022

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Le point de conjoncture FNTR de ce premier semestre 2022 met en évidence une détérioration du moral de chefs d’entreprises en matière d’activité. Pour la première fois depuis la fin de la crise sanitaire, tous les indicateurs sont en baisse. Le niveau de satisfaction des chefs d’entreprise se situe très en-dessous de sa moyenne de longue période. Aujourd’hui, ce sont plus des trois quarts (76 %) des chefs d’entreprises qui se déclarent insatisfaits voire inquiets de la situation de leur entreprise, le pourcentage le plus bas depuis mars 2020 ! Décryptage.

Même constat pour l’avenir : les entrepreneurs anticipent une baisse de l’activité et de l’emploi pour le 2ème trimestre 2022. Côté clients et fournisseurs, l’activité diminue dans tous les sous-secteurs de l’industrie manufacturière et du commerce de gros.

Une activité impactée par des secteurs clients et fournisseurs eux-mêmes en difficultés

Dans l’industrie automobile. Après trois mois de hausses consécutives, l’indicateur mesurant le climat des affaires baisse et repasse sous sa moyenne retrouvant son niveau de juillet 2020.

Autre point d’inquiétude : l’indicateur qui mesure l’évolution des prix de vente dans l’industrie manufacturière atteint un nouveau record depuis qu’il est mesuré par l’INSEE en 1990, surpassant son précédent record de décembre 2021.

Dans le commerce de gros, le climat des affaires se dégrade fortement par rapport à janvier. En mars 2022, le solde d’opinion des grossistes sur leurs intentions de commandes recule nettement de nouveau.

Point d’alerte sur l’investissement

Le solde d’opinion en matière d’investissement se situe de nouveau très en-dessous de la moyenne à longue période. Un niveau qui en dit long sur l’état de santé des entreprises et qui pourrait également avoir un impact sur la capacité du secteur à mobiliser les moyens financiers de sa transition écologique

L’emploi fragilisé

Dernier point à retenir, celui du niveau de l’emploi dans le secteur. Là aussi, l’indicateur baisse par rapport au trimestre précèdent et se maintient en-dessous de sa moyenne de longue période. De même, pour le prochain trimestre, les chefs d’entreprises estiment que le nombre de salariés va continuer de diminuer par rapport au même trimestre de l’année précèdent et reste également légèrement en-dessous de sa moyenne de longue période.

En résumé, les indicateurs du secteur sont tous en baisse. L’augmentation du coût des matières premières, l’inflation généralisée ainsi que les incertitudes sur le plan international (Ukraine / Chine) demeurent, ce qui impacte évidemment les entreprises du secteur.

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