Le « Bureau commun » des fédérations de transport et logistique de l’UE appelle à un Paquet « Fit for 55 » ayant le sens des proportions

3min
-

Le « Bureau commun » – qui réunit des transporteurs de France, des pays Nordiques et d’Allemagne – prend acte de l’adoption à venir du Paquet « Fit for 55 » et de l’objectif d’accélérer la transition verte des transports. Toutefois, nous demandons également un Paquet sur le climat comprenant des mesures et des objectifs appropriés pour lutter contre le changement climatique. Au cours des 20 dernières années, le secteur du transport routier a déjà apporté une contribution significative à la durabilité, et nous restons prêts à relever les nouveaux défis pour réduire les émissions de CO2 dans le secteur des transports.

Il est clair que la double et triple imposition des mêmes émissions de CO2 via différents outils tels que le système d’échange de quotas d’émission (EU ETS), la directive « Eurovignette » et la directive sur la taxation de l’énergie doivent être évitées. Les entreprises de transport routier sont plus que disposées à se tourner vers des technologies neutres pour le climat dès qu’elles sont disponibles à des prix compétitifs et accompagnées par les infrastructures vertes correspondantes. Enfin, nous rappelons que la transition verte doit également être une transition juste. Par conséquent, il convient d’accorder une grande attention à l’augmentation potentielle des prix de l’énergie et aux consommateurs finaux pour savoir dans quelle mesure ils seront eux aussi en capacité de supporter ces augmentations.

Toutefois, le secteur public ne pourra pas financer seul la « transition verte ». Une plus grande durabilité ne peut être atteinte qu’avec le secteur privé et ses investissements massifs. Cela est particulièrement vrai pour un secteur du transport routier dominé par des TPE/PME.  Une industrie des transports financièrement saine est absolument nécessaire pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 tout en garantissant l’approvisionnement des citoyens européens en biens et produits de première nécessité, comme cela a récemment été mis en valeur lors de la crise de la COVID-19.

Tant qu’il n’y aura pas d’alternative solide aux technologies d’aujourd’hui, l’augmentation des coûts des services de transport aura simplement pour effet de punir le transport routier et n’aidera pas le secteur à devenir « plus vert ». Par exemple, le prix d’un camion électrique est 3 à 4 fois plus élevé qu’un camion diesel. Les camions à batterie sur longue distance ne seront probablement pas disponibles avant 2025. Le premier camion à hydrogène en production de masse n’est prévu que pour 2027. Par conséquent, les décideurs politiques doivent également reconnaître le rôle à court terme des carburants à faible teneur en carbone et des carburants générés à partir de sources non fossiles telles que les biocarburants verts.

Haut de page