Conseil européen des 25/26 mars 2021 : débriefing de l’Ambassadeur de France auprès de l’UE M. Léglise-Costa

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Conseil européen des 25/26 mars 2021 : débriefing de l’Ambassadeur de France auprès de l’UE M. Léglise-Costa

En bref les points principaux :

Vaccins

Les Etats membres valident le choix fait de mutualiser l’achat de vaccins dans un objectif de solidarité et capacité à vacciner tout le continent. Mais cela n’enlève pas les difficultés, notamment les problèmes de production. L’UE a mis en place le contrôle des exportations des vaccins.

Les Européens ont assuré avant de lancer les vaccinations d’avoir deux doses par personne. Par contre, au Royaume-Uni, ils ont fait le pari risqué de vacciner le maximum de personnes avec une dose mais ils sont maintenant dépendants de l’UE pour la seconde dose !

« Certificat vert »

Le « Certificat vert » a été en particulier poussé par la Grèce pour préparer la relance du tourisme. A suivre le volet numérique du certificat pour son interopérabilité et la protection des données. Il devrait être prêt en juin, juste à temps pour la saison touristique.

Stratégie industrielle européenne

Elle sera annoncée en avril avec une analyse des dépendances stratégiques, quels risques d’approvisionnement ? L’essentiel est de diversifier les approvisionnements, renforcer les stockages, penser aux investissements.

« Boussole Numérique »

Nom donné à la feuille de route à l’horizon 2030 pour la transformation numérique de l’Europe. Dans les objectifs figure la numérisation des entreprises. La fiscalité du numérique sera aussi abordée dans la ligne de l’accord international de l’OCDE.

Brexit

Passé l’étape très difficile de l’accord UE-RU, vient maintenant sa mise en œuvre ; non moins difficile ! En effet, le Royaume Uni n’est pas très coopératif. L’UE devra veiller sur la concurrence loyale, se protéger de pratiques divergentes quand les Britanniques vont développer leurs propres règlementations. Constat actuel d’une chute du commerce entre l’UE et le RU.

Président Biden

Le président Américain a souhaité s’exprimer devant le Conseil européen sur une révision de la coopération. Coopération sur les technologies, les normes et pour lutter contre les pratiques déloyales. Une nouvelle administration plus attractive que celle de Trump.

Présidence française de l’UE (1er semestre 2022)

- Il y a toujours deux parties dans une présidence, la préparation puis la conduite. Un pays se met au service de l’Institution européenne et il faut tenir à l’impartialité de la présidence. En revanche, la préparation permet d’être à l’écoute et éclairé sur les intérêts français. Il invite l’auditoire (représentants de fédérations patronales) à prendre contact avec les Conseillers.

- A la Représentation Permanente (RP) de la France à Bruxelles, il y a eu dans la perspective de la Présidence française un recrutement de 75 personnes.  Il souligne aussi les incertitudes sur le futur gouvernement allemand, la formation d’une nouvelle coalition pourrait à l’automne prendre du temps et seront-ils prêts fin 2021 ? Une préoccupation.

- Sur les dossiers à traiter au premier semestre, il y aura encore des incertitudes sur la politique sanitaire mais la France pourra imprimer une marque sur la réussite industrielle, la relance européenne plus fondé sur l’investissement que la consommation. Par ailleurs, la crise a reporté un certain nombre de propositions législatives, il y aura beaucoup à faire.

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