Au Parlement européen à Strasbourg le 14 février – Réduction des émissions de CO2 des véhicules

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Au Parlement européen à Strasbourg le 14 février – Réduction des émissions de CO2 des véhicules

Tout d’abord un vote des Parlementaires européens sur la modification du règlement 2019/631 pour les normes de performances d’émissions de CO2 concernant les voitures neuves et VUL neufs. L’objectif donné aux constructeurs et par conséquence pour le déploiement d’infrastructures d’avitaillement correspondant  zéro émission de CO2 pour les voitures et VUL mis en circulation au 1er janvier 2035. Ce vote (340 voix pour – 279 contre – 21 abstentions) est la confirmation de l’accord déjà obtenu l’année dernière avec le Conseil. Ce dernier devra à son tour valider le texte qui sera ensuite publié dans les semaines à venir au JO de l’UE. Il faudra observer, par ailleurs, comment cette nouvelle législation pourra se conjuguer avec le passage aux normes euro 7 annoncées pour 2025.

Puis, l’adoption par le collège des Commissaires européens, réunis à Strasbourg, d’une proposition de modification du règlement 2019/1242 pour renforcer la performance CO2 des véhicules lourds neufs. Nous retrouvons ici l’idée politique du « Pacte Vert » de mettre fin aux moteurs thermiques. Mais alors que nous redoutions un objectif à 100% de réduction des émissions de CO2 en 2040, la Commission a mis un peu d’eau dans son vin et propose 90%. Ce texte très longtemps attendu, son adoption a plusieurs fois été repoussée, va maintenant faire l’objet d’un travail entre les co-législateurs au Parlement et au Conseil européen. Cet exercice pourra-t-il se faire avant la fin de la législature actuelle (en 13 ou 14 mois) ? Etant donné la complexité et les enjeux du sujet, on peut vraiment s’interroger. La FNTR avec ses alliés du BGL (Allemagne) et de NLA (Pays Nordiques) a dans un communiqué commun publié le 15 février 2023 rappelé les points suivants sur lesquels nous exercerons notre vigilance tout au long du processus législatif européen :

  • Nous appelons, depuis longtemps déjà, à la reconnaissance des carburants renouvelables et durables sur le plan environnemental, aux côtés de l’électrique et de l’hydrogène.
  • Le prix d’acquisition des poids lourds électriques est aujourd’hui 3 à 4 fois plus cher que leurs équivalents thermiques et ceux à hydrogènes sont de 5 à 6 fois supérieur. Il est donc essentiel que les opérateurs de transport reçoivent des incitations pour opérer le virage vert.
  • Le déploiement de l’infrastructure de l’hydrogène et des stations de recharge pour les véhicules utilitaires lourds n’en est encore qu’au stade initial.
  • Aux États membres de l’UE d’être également tout aussi ambitieux pour garantir des infrastructures suffisantes pour déployer des carburants alternatifs ainsi qu’un réseau énergétique adéquat en Europe.
  • Un suivi étroit des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs sera crucial pour veiller à ce que les chaînes logistiques ne soient pas perturbées.

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