Nous partageons l’objectif d’un transport plus durable et plus intelligent pour l’avenir mais soyons pragmatiques !

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Le Bureau commun NLA-BGL-FNTR à Bruxelles tient à saluer la publication sur la Stratégie de mobilité de la Commission européenne pour les dix prochaines années en Europe. Celle-ci relève que « le plus grand défi pour le transport est de réduire considérablement ses émissions et de devenir plus durable et intelligent ». Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain.  Un haut degré de pragmatisme est nécessaire. Toutes les parties concernées doivent être associées pour que chacun puisse y apporter sa contribution. La dimension sociale de la transition écologique doit également être prise en compte.

Comme annoncé dans le document de la CE, « les carburants renouvelables durables et à faibles émissions de carbone doivent être déployés à grande échelle et sans délai ». Mais, jusqu’à présent, le déploiement de carburants durables en Europe reste très faible. A ce jour, il n’y a pas d’indicateurs clairs donnés aux transporteurs sur le choix d’investir dans des alternatives vertes, comme les camions électriques ou hydrogène. L’électrification des véhicules lourds n’en est qu’à ses débuts et, par conséquent, le rôle des carburants à faibles émissions de carbone doit être reconnu ; comme le bio-GNV, d’autres bio carburants durables et le Power-to-X. Nous avons besoin de conseils précis sur les nouvelles alternatives énergétiques et l’assurance que les infrastructures associées suivront.

Ensuite, comme au cours des 20 dernières années, nous trouvons à nouveau dans la communication de la Commission Européenne la vieille référence au « transfert modal » de la route vers le rail ou les voies navigables intérieures. Cela ne reconnaît manifestement pas le rôle central que joue la route dans la livraison de marchandises en Europe ; notamment souligné pendant la pandémie covid-19. Nous encourageons donc les législateurs à se concentrer sur la « coopération multimodale » en lien avec la proposition présentée dans le document sur la « logistique multimodale ».

En ce qui concerne la « mobilité intelligente », nous recommandons fortement une clarification sur la gouvernance des données, car certaines données sur le transport routier sont très sensibles lorsqu’elles sont notamment liées à l’information commerciale. Ensuite, quand la numérisation vise à faciliter et à renforcer les contrôles, cela encourage une meilleure application de la législation sociale dans les transports. Ce dernier point reste d’une importance capitale pour les opérateurs que nous représentons en Allemagne, France et dans les pays Nordiques. Il est d’un grand intérêt lorsqu’il s’agit de défendre une concurrence loyale, les conditions de travail humaines et, par conséquent, de faciliter une mobilité résiliente.

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