Conjoncture du transport routier de marchandises au 2e trimestre 2018 : l’activité décélère pour le 2e trimestre consécutif

4min
-

Au 2e trimestre 2018, l’activité du transport routier de marchandises est moins dynamique, dans un contexte de marchés de débouchés moins porteurs, à l’image de l’économie française dans son ensemble.

Moral des chefs d’entreprise : l’optimisme fléchit à nouveau

Entre le 2e trimestre 2017 et le 2e trimestre 2018, le moral des chefs d’entreprise du transport routier de marchandises français pour compte d’autrui (TRM)(1) est moins positif. Le baromètre de la FNTR, qui synthétise le jugement des professionnels sur la situation récente de leur entreprise, passe de +17 au 2e trimestre 2017 à +9 au 2e trimestre 2018 (graph 1). Cet indicateur demeure néanmoins favorable, témoignant d’une vision toujours optimiste des chefs d’entreprises sur la situation globale de leurs entreprises.

Le baromètre de la FNTR, qui synthétise le jugement des professionnels sur la situation récente de leur entreprise, passe de +17 au 2e trimestre 2017 à +9 au 2e trimestre 2018 (graph 1)

L’activité du transport routier de marchandises moins dynamique

Les chefs d’entreprises du TRM perçoivent une poursuite de la croissance de leur activité (graph 2), quoiqu’à un rythme moins marqué qu’auparavant. Cette décélération de l’activité résulte d’un moindre dynamisme des grands secteurs de débouchés du transport routier de marchandises. Entre le 2e trimestre 2017 et le 2e trimestre 2018, l’activité perd près d’un point de croissance dans le commerce de détail et la grande distribution (+2,9%, après +3,7% au 2e trimestre 2017), et près de 2 points de croissance dans l’industrie (+0,7% au 2e trimestre 2018, après +2,4% au 2e trimestre 2017). Elle diminue même dans le secteur de la construction (-2,4% au 2e trimestre 2018, après +4,8% au 2e trimestre 2017).

Les chefs d’entreprises du TRM perçoivent une poursuite de la croissance de leur activité (graph 2)
Elle diminue même dans le secteur de la construction (-2,4% au 2e trimestre 2018, après +4,8% au 2e trimestre 2017).

Le coût du carburant s’accélère

Le coût du gazole demeure élevé pour les entreprises du TRM, et s’accélère entre le 2e trimestre 2017 et le 2e trimestre 2018. Il augmente ainsi de près de 15% au 2e trimestre 2018, soit environ 11 points de pourcentage de plus que la hausse enregistrée au 2e trimestre 2017.

Les besoins de recrutement demeurent

Pour les prochains mois, les chefs d’entreprise du transport routier de marchandises s’attendent à ce que leur activité décélère à nouveau (graph 4) et que, simultanément, les effectifs de conducteurs salariés soient moins dynamiques (graph 5), en dépit des tensions persistantes sur les recrutements.

Pour les prochains mois, les chefs d’entreprise du transport routier de marchandises s’attendent à ce que leur activité décélère à nouveau (graph 4)
simultanément, les effectifs de conducteurs salariés soient moins dynamiques (graph 5)

« Au 2e trimestre 2018, l’activité du TRM est moins dynamique, dans un contexte de marchés de débouchés moins porteurs, à l’image de l’économie française dans son ensemble. Cette évolution entame l’optimisme des chefs d’entreprises du TRM, qui semblent désormais plus prudents sur les perspectives d’évolution de l’activité et des effectifs dans leur secteur. », conclut Jean-Christophe Pic, Président de la FNTR.

(1) Le transport routier de marchandises (TRM) désigne les activités de transports routiers de fret interurbains, de transport routier de fret de proximité et de location de camion avec conducteur.

(2) Le taux du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) est passé, à partir du 1er janvier 2018, de 7% à 6% des rémunérations brutes versées par les entreprises.

Haut de page