Le Gouvernement ne peut pas prendre un alibi écologique sous prétexte de financer la rénovation des infrastructures sur le dos des transporteurs

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Les organisations professionnelles du transport routier, la FNTR, l’Union TLF et la FNTV, ont été reçues à leur demande mercredi 25 juillet par la Ministre des Transports Élisabeth Borne pour réitérer leur opposition catégorique à toute taxation supplémentaire et ce, quelle qu’en soit la forme. Elles contestent fermement tous les alibis écologiques avancés.

Lors de cet entretien, la Ministre des Transports a assuré qu’aucun arbitrage définitif n’avait été rendu à ce jour. Néanmoins, le principe d’une taxation supplémentaire semble acquis, alors que ce qui a été collecté au titre de la route n’a pas été utilisé pour son entretien.

Les Organisations Professionnelles soulignent que l’ensemble des usagers de la route s’acquittent de 39 milliards d’euros chaque année, recettes permettant largement à l'État de financer l’entretien et le renouvellement des infrastructures.

La FNTR, l’Union TLF, la FNTV dénoncent le fait que ces recettes collectées au titre de la route depuis des années n’ont apparemment pas été utilisées à cet usage au regard du rapport d’audit commandité par l’État sur l’état des routes et réclament un audit indépendant pour savoir comment ont été et sont utilisées ces recettes.

Les Organisations Professionnelles exigent un message clair et le respect de la parole de l’État

Depuis des mois les 40.000 entreprises du transport routier, engagées depuis déjà plus de 20 ans dans une mutation écologique sans précédent pour une mobilité plus propre, entendent simultanément qu’elles vont certainement être à nouveau taxées et qu’en même temps rien n’est arbitré : un peu de courage politique que diable !

La FNTR, l’Union TLF, la FNTV exigent désormais du Gouvernement un message clair et le respect de la parole de l’État. En effet et pour ultime rappel, l’augmentation de la fiscalité du carburant de 4 centimes par litre dont s’acquittent les transporteurs était la contrepartie pour solde de tout compte de l’abandon de l’écotaxe en 2014.

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