Redevenir sauvage

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Redevenir sauvage

Pour certains, être sauvage c’est prendre la voiture, voir un bison sur le bord de la route, s’arrêter dans le désert, prendre une pelle et enterrer ses bijoux…En même temps, c’est Johnny Depp… Il faudra quand même qu’on nous explique un jour les publicités pour parfums (d’ailleurs si quelqu’un peut nous décrypter la publicité avec la fille robe verte qui se démantibule sur une musique endiablée on est preneurs..). D’autres ne redeviennent sauvages que pendant les vacances : on s’habille n’importe comment, on mange n’importe quoi à n’importe quelle heure, pour les hommes (et quelques femmes…..) on ne se rase plus, et parfois on ne se lave pas tous les jours ( ah non, ça, c’est quand il y a des restrictions d’eau…). Et globalement on retourne à la nature.

Tout cela reste assez «bobo » car finalement en toutes circonstances on ne manque de rien. On n’est tout de même pas dans Koh Lanta. Néanmoins, en congés, l’esprit se libère des carcans. Il se pose un moment et finit par s’envoler sur les crêtes d’une imagination renouvelée, flotte sur un lac de créativité et se régénère. On voit les choses de plus loin, de plus haut, et on y voit mieux. Nous savons tous qu’au retour, les valises vidées, les tongues rangées, et tous les livres lus, le rythme de la vie quotidienne nous saisira bien plus vite que nous ne l’aurions souhaité. On retrouvera nos dossiers ouverts à la page où nous les avons laissés. Espérons alors que notre regard soit neuf et que notre esprit puisse rester encore sauvage. En langage juridique, le terme sauvage est le contraire de « domestique ». C’est de cela qu’il s’agit. Dans un monde aussi conforme, et parfois aussi prévisible, que notre pensée demeure libre, nos idées innovantes, et nos projets sans limites. A tous les moments de l’année…. et à tous moments de notre vie.

PS. La LTR s’interrompt quelques semaines. On se retrouve fin août pour une rentrée chaude quelle que soit la météo. Pour ceux qui partent et pour ceux qui restent, nous vous souhaitons un bel été.

Florence Berthelot

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